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Une journée ordinaire

Nous sommes un lundi. Pour la plupart des Français, une nouvelle semaine vient de commencer. Pour moi, il s’agit simplement d’une autre journée qui s’achève (il est 20h23). Une journée ordinaire, avec son lot d’incompréhensions, de regrets et d’alcool.

Une journée ordinaire ? Oui. 12h25, mon portable sonne, je dors, il sonne encore, je dors toujours, Eric au bout du fil, moi au bord du gouffre – l’apéro de la veille m’y a conduit – « t’es où ? j’sors du boulot », « attends j’m’habille et j’arrive ». Et je sors du lit, me traîne jusqu’à la salle de bain, la douche attendra, je me lave les dents, enfile un tee-shirt et descends en ville. Pourquoi une telle motivation ? Eric, je le vois tous les jours ; alors pourquoi me presser ainsi pour le voir ? Pour boire une bière ? J’en bois tous les jours ; pourquoi me presser ainsi pour en boire une ? Justement. L’alcool – comme l’amitié – il n’y a pas d’heure pour en profiter. Me voilà au Café des Stars, sur Jean Médecin, à 13h00 (du matin serai-je tenté de préciser). Un burger, un pichet de rosé et une bière pour finir. Eric sera en retard à son boulot mais ce ne sera pas la première fois alors ne le blâmons pas, et puis merde une bière avant le boulot y’a rien de meilleur et de plus stimulant… 14h10 je m’en vais acheter l’Equipe ; je le dévore le savoure (l’équipe de France de basket a terrassé la Slovénie 88-82 avec un éblouissant Tony Parker et un extraordinaire Abdul-Wahad) et le dégurgite (après la correction que nous ont infligée les Anglais en rugby, 45 à 14). S’ensuit un interlude internet de 16h à 17h30 avant le retour en guerre. Eric, de nouveau, sort du boulot, et moi, pourquoi pas, le rejoins, et comme Guillaume bosse au Johnny, on se retrouve au Johnny… Un pichet de sangria plus loin, Nico s’installe mais entre-temps David le Corse et sa copine arménienne sont arrivés et nous voilà obligés de commander un autre pichet… 20h tout rond et moi de même ; suis chez moi devant l’ordi, une bouteille de martini sous mes yeux et un verre dans la main, bref une journée des plus ordinaires qui s’achèvera je ne sais pas encore comment, car le scénario n’est pas écrit d’avance…