Menu

Le goût de l'écriture

J’aime écrire. Je n’ai aucune formation littéraire, aucun don, aucune facilité ; mais j’ai besoin d’écrire. C’est un moyen extraordinaire de s’exprimer, d’exister… Et c’est si facile ! On n’a besoin de rien mis à part d’une feuille et d’un stylo. Regardez Hubert Selby Junior, mon idole. Un jour, il s’est dit :  « je connais l’alphabet, je peux donc écrire ». Il écrivit ainsi « Last exit to Brooklyn », livre reconnu par certains comme un chef d’œuvre de la littérature américaine, et de la littérature en général. Selby a écrit ce bouquin avec ses tripes, puisant dans ses frustrations, ses déceptions, ses espérances et son courage une force exceptionnelle. Il écrit ce qu’il ressent, et, pour ce qui est de la forme, il nous confiera que « c’est en écrivant qu’on apprend à écrire ». Je reste persuadé qu’il a raison. Selby ne s’impose aucune barrière, aucune règle. Son style épuré est néanmoins remarquablement bien travaillé. J’apprécie également un gars comme Bukowski. Alcoolique, obsédé sexuel, philanthrope, Bukowski se sert de ses expériences pour parler de la vie. La vraie vie, à des années lumières des délires existentielles de nos amis philosophes. Quand « Buk » parle, ça sent le vin, la misère, le sexe, l’Ouest américain… Il nous amène avec lui, sur la route. On retrouve un peu les mêmes sensations en lisant Fante, ou les auteurs de la « Beat génération » comme Burroughs, Kerouac ou encore Ginsberg.