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Une chanson, un souvenir

Là, j’ai envie de me lancer un petit jeu : je vais écouter de façon aléatoire tous les morceaux issus de ma compile « Greatest songs » sur i-tunes, et dire quel(s) souvenir(s) ils évoquent…

Cette liste de lecture – « Greatest songs » - comprend tous les morceaux répertoriés sur mon i-tunes pour lesquels j’ai attribué cinq étoiles sur un maximum de cinq. A l’heure actuelle, ce sont 176 morceaux, issus d’une foultitude de courants musicaux différents (mais principalement de la scène punk et de ses dérivés), qui composent cette liste de lecture, soit plus de dix heures de musique ! Allez, j’appuie sur « lecture »…

Mardi 15 novembre 2005

1 – « Pulmonary Alchery », Alexisonfire. Dans ma chambre. Un soir d’hiver. Je regarde le clip de ce morceau sur mon ordi, après m’être rendu compte qu’il y avait une section CD-rom sur le CD, bien des mois après avoir acheté l’album au Virgin Megastores des Champs Elysée (fin 2003 me semble-t-il).

2 – « Birth Defect », Helmet. Années 1998, 1999. J’écoutais ça en Mayenne, à Ernée, peu de temps avant que papy et mamy ne revendent la maison. Une scène : je discute de l’influence d’Helmet sur le rock actuel avec Ben, le chanteur de Sold Out et pote de Jo à l’époque.

Jeudi 17 novembre 2005

3 – « Round Here », Counting Crows. Une des plus belles chansons que je connaisse. C’est la première chanson de l’album « August & Everything After », que ma mère avait acheté aux USA en 1993, je crois. Récemment, j’ai été agréablement surpris de voir que Thrice avait fait une reprise de cette magnifique chanson.

4 – « Poetic Tragedy », The Used. Encore une chanson magnifique, mais dans un style complètement différent… Là, je repense à Slyv’, et toutes ces soirées chez lui, au Rouret, où l’on se passait du The Used en boucle sur sa chaîne… Le 1**er qui avait mis le doigt sur ce morceau, et ça aussi, allez savoir pourquoi, je m’en souviens bien, c’était Arno. Lui aussi, il avait bien accroché sur ce 1**er album de The Used.

5 – « Sunburn », Muse. 1**ère chanson du 1**er album de Muse, et, pour moi, de loin, le meilleur ! Avec ce morceau, je me replonge en 1999, et je revois le tapage médiatique autour de ce groupe dans les magazines britanniques (style « Kerrang » que je feuilletais à Hit, à l’époque) avant même la sortie de l’album…

6 – « The Happening », Pixies. Ce morceau, je l’ai « découvert » bien des années après m’être acheté Bossanova (album que l’on m’avait en fait offert à Noël 98). La fin du morceau est fantastique, complètement surréaliste, envoûtante et féerique…

7 – « Mr Brightside », The Killers. Etonnant que ce morceau figure dans ma liste des « greatest songs ». Ceci dit, je l’aime beaucoup. J’ai dû connaître l’an dernier, après être revenu de Nouvelle-Zélande. C’est Caro qui avait téléchargé ce morceau et qui m’avait fait écouter en septembre ou octobre dernier ; et, d’emblée ça m’avait accroché.

8 – « The Six Month Accident », The Escape Engine. Là, je n’ai pas encore suffisamment de recul, mais je suis persuadé que dans les mois à venir, dès que j’écouterai ce morceau, je penserai à la Thaïlande… Les trois morceaux de The Escape Engine que j’avais sur mon i-pod, je les écoutais sans arrêt durant ce voyage, sans jamais m’en lasser… qu’est ce que c’est bon !! Je n’avais plus connu ça dans ce genre-là depuis At The Drive-In !!

9 – « Water & Solutions », Far. A quoi je pense, là ? A tellement de choses… Cet album est tellement riche, tellement puissant, tellement personnel ! Mais, peut-être, je pense avant tout au jour où j’ai acheté l’album du même nom, juste après l’avoir écouté à la Fnac des Champs Elysés, sur les bons conseils d’un Arno toujours à l’affût des dernières nouveautés…

**10 – « Mute Print », A Wilhelm Scream.**1 minutes 15 de pur bonheur punk-rock. Le morceau punk que j’ai le plus écouté sur mon i-tunes. Que dire de plus ?

Lundi 28 novembre 2005

11 – « Pattern Against User », At The Drive-In. Ah ! Quelle intensité, quelle folie, quelle créativité ! L’album dont est extrait ce morceau, « Relationship Of Command » (sorti en 2000) est une bombe qui a furieusement modifié la face du rock à l’aube du nouveau millénaire… Le clip de cette chanson est également génial. Lorsque l’on me demande quel est le dernier groupe selon moi qui a vraiment apporté quelque chose de nouveau, je pense instantanément à At The Drive-In… Ils ont ouvert un grand nombre de portes, et c’est certainement grâce à eux que j’ai découvert toute la scène post-hardcore… Dommage, ils ne seront jamais reconnus à leur juste valeur !

12 – « Alachua », Hot Water Music. Je m’étais fait une compil’ Hot Water Music, sur une cassette destinée à mon walkman il y a quelques années, ça devait être vers la fin 2001, et « Alachua » en était le premier morceau. Cette K7, je l’écoutais sans arrêt… Pour aller à la fac, entre deux cours, entre midi et deux, avant les partiels pour me motiver… L’énergie et la passion qui se dégagent de ce morceau sont quasiment sans égales…

13 – « Coffee Black », As Friends Rust. Ça tombe bien, ça enchaîne avec un groupe dans la même veine que Hot Water Music ! Ils sont originaires de la même ville d’ailleurs, de Gainesville en Floride pour être plus précis. Pour moi, cette chanson, c’est l’équivalent du « Popular » de Nada Surf en version hardcore. A savoir un véritable hymne pour nous les jeunes, basé sur des lyrics hyper sarcastiques.

Samedi 3 décembre 2005

14 – « Grace », Jeff Buckley. Jeff Buckley était un ange, touché par la grâce des Dieux. Et « Grace », une chanson sublime, que j’emporterai avec moi au paradis.

15 – « What I’ve Wanted To Say », Far. Premier morceau sur le 1er album de Far. Dans le courant de l’année 1999, après avoir disséqué « Water & Solutions » à maintes reprises, j’étais « en manque » de Far… Leurs albums étant introuvables à Nice, j’avais confié pour mission à ma mère, en week-end à Paris, de me trouver le premier album de Far au Virgin des Champs Elysée… Mission accomplie.

16 – « Secret Song », Good Riddance. Depuis que j’ai installé le logiciel de téléchargement Soulseek, mon plus grand bonheur a été, je crois, d’avoir pu télécharger ce morceau de Good Riddance ! Morceau caché de l’album « Symptoms Of A Leveling Spirit » que m’avait prêté Arno en 2001, je l’avais sur un mini disc, jusqu’à ce que mon lecteur mini disc rende l’âme en 2004… Bien que Good Riddance soit un groupe punk/hardcore, ce morceau met une bonne claque à tous les groupes prétendus « emo » ! Ah, que je l’aime, cette chanson !

17 – « The One-Armed Boxer vs. The Flying Guillotine », From First To Last. Titre génial pour un morceau pas moins génial. Seulement, voilà, la formule est désormais bien trop exploitée… Les groupes comme ça, il y en a à la pelle ; on s’en lasse aisément. Restent quelques bijoux, comme celui là (pas le groupe, mais le morceau en question)…

**18 – « Heaven And A Gun », In Pieces.**CD que j’avais commandé sur Interpunk début 2003 environ, après avoir lu une critique dans un magazine US les définissant comme un mélange entre At The Drive-In et Thursday… Ceci dit, ils ont vraiment un style qui se démarque. Je pourrais même rajouter que Arno a aimé ce disque, gage de crédibilité en ce qui concerne la scène « emo/hardcore ». Il me l’a d’ailleurs emprunté durant de longs mois ! Malgré cette absence prolongée dans ma discothèque, ce disque me rappelle toute la période du studio.

19 – « Is This It », The Strokes. The Strokes, ou la bande-son des années 2001-2003… Je me souviendrai toute ma vie des premières fois où l’on écoutait ce disque : on faisait la peinture, Loïc, Henri, Eric, Fred, Guillaume et moi, chez Loïc, qui venait d’emménager avec Perrine dans son nouvel appart’ derrière l’avenue Thiers. Arno venait d’acheter l’album ; on l’écoutait en boucle. Il nous faisait remarquer, entre autres, la ligne de basse sur ce morceau. C’était en septembre 2001… Lorsque les avions se sont enfoncés dans les tours du World Trade Center, on était chez Loïc, on écoutait The Strokes, je m’en souviendrai toute ma vie.

20 – « The Artist In The Ambulance », Thrice. Arno avait commandé cet album de Thrice juste avant moi, et c’est ainsi qu’il était venu un jour au studio, fin 2003, avec leur nouvel album. Il me dit que dans l’ensemble, c’était moins bien que le précédent. Mais qu’il y avait toutefois certains morceaux excellents, et c’est ainsi qu’il mit directement la 10**e chanson dans ma platine, à savoir « The Artist In The Ambulance ». Effectivement, c’est un morceau excellent !

21 – « Be Quiet And Drive (Far Away) », Deftones. C’est ce morceau qui m’a ouvert à la musique “heavy”. La première fois que je l’ai entendu, c’était sur un sampler Rocksound, en 1998. Lourd, puissant, mais putain, qu’est-ce que c’est bon ! Ça me rappelle des soirées ‘trash’ au Grand Hôtel, soirées pleine d’alcool, d’effervescence, d’inconscience et de vomi, dans l’appartement de papy et mamy, fin 98, avec Eric et Henri…

22 – « My Own Prison », Creed. En écoutant ça, je me replonge en 1999, je me revois en train d’écrire à Rocksound pour savoir si d’autres lecteurs ont déjà entendu parler de ce groupe américain, dans la lignée de Pearl Jam, du nom de Creed… Je me revois sur le chemin pour revenir de la fac, un walkman à la main, « My Own Prison » dans les oreilles… Je me revois, dans ma chambre, tenant une guitare électrique toute neuve, essayant de rejouer les premiers accords de cette chanson… Combien de fois ai-je écouté ce morceau, entre 1999 et 2000 ? Aucune idée, mais certainement plus que n’importe quel autre !

23 – « Crawl », Alkaline Trio. On est chez Cubi, début 2001, on prend l’apéro, Arno, Jeff, Cube et moi, et d’autres certainement, et on passe cette compilation de Vagrant Records que je venais d’acheter. Et on reste littéralement scotchés par ce morceau, persuadés que Alkaline Trio a tout pour devenir un groupe « énorme » sur la scène punk.

24 – « Tear Drop », Massive Attack. Pas le genre de musique que j’écoute souvent, mais cette chanson est particulière… Un souvenir, tout de même : on est dans la voiture d’Iris, avec Alix et Emilie, et on revient de l’incinérateur de Nice où l’on était allés dans le cadre d’une visite pour la fac, en début d’année. Dans la voiture, il y avait ce CD de Massive Attack qui passait, et lorsque vint « Tear Drop », le silence était total, c’est comme si on était tous en osmose avec le son qu’on entendait… C’était marrant, car Alix, Emilie, Iris et moi, nous avons, a priori, des univers musicaux bien différents… A petites doses, le Trip hop, finalement, j’aime bien.

25 – « The Middle », Jimmy Eat World. Le tube power pop par excellence ! C’est d’ailleurs le morceau que j’ai le plus souvent écouté sur mon i-tunes : 64 fois depuis octobre 2004 ! Un souvenir : dans le ‘flat’ sur Victoria Street à Auckland, quelques heures avant le départ de Sarah… Elle adore « The Middle » ; on l’écoute en boucle durant une heure quasiment !

26 – « Buddha For Mary », Thirty Seconds To Mars. Ça fait longtemps que je connais ce morceau, peut-être deux ans avant la sortie de leur 1**er album. Il était sur une compilation de Immortal Records. C’est ainsi que, pendant deux ans, ma sœur et moi, enfin, surtout ma sœur, on guettait dans Rocksound toutes les prochaines sorties de CD, dans l’espoir de voir arriver dans les bacs le disque du groupe de Jared Leto…

27 – « Boulevard Of Broken Dreams », Green Day. Un flash : c’était au printemps dernier, quelques jours avant les partiels. Entre midi et deux, j’étais descendu de la fac jusqu’à la Promenade des Anglais. Je m’étais acheté un panini, il faisait bon, j’étais seul, bercé par ce doux vent méditerranéen, et je marchais, le long de la Promenade, tout en écoutant cette chanson… Petit plaisir solitaire avant de remonter à la fac…

28 – « War All The Time », Thursday. Je me rends compte que mon admiration envers Thursday a largement diminué ces derniers mois… Non pas que je ne les aime plus, mais c’est un fait, j’écoute ce groupe bien moins qu’avant…

29 – « Translocation », Hot Water Music. Le morceau ultime, pour moi ! A chaque écoute, la décharge d’adrénaline est la même, j’en ai des frissons sur tout le corps… « Translocation », c’est plus qu’un morceau, c’est Hot Water Music. Et Hot Water Music, c’est plus qu’un groupe, c’est une attitude, une authenticité, une passion ; Hot Water Music c’est la musique. Et la musique, c’est plus qu’un divertissement, car elle est omniprésente, elle nous accompagne au quotidien, quelles que soient les situations… En ce sens, je peux dire que « Translocation », c’est un élément indissociable de ma vie.

30 – « All On Black », Alkaline Trio. L’album « Good Mourning », mes amis me l’avaient offert pour mes 23 ans… Je ne sais même plus où j’avais fêté mon anniversaire ce jour-là… Tout ce qu’il reste, c’est cet album, et notamment cette chanson…

31 – « Driving Nowhere », Helmet. Les Eurockéennes de Belfort, en 1999… Non, ils n’avaient pas joué là bas, mais je me souviens, durant le trajet, j’écoutais du Helmet sur mon walkman. Et sous la tante également. Bref, à cette époque là, j’étais accro à Helmet !

32 – « In Silence », Faded Grey. Premiers souvenirs punk/hardcore… An 2000, début d’année, on est dans ma chambre, Eric et moi, un après-midi où personne n’est à la maison, et on écoute cette compile de Revelation Records, « For The Kids », tout en buvant des bières et en bossant un TD pour le lendemain… Ce groupe, à part Eric et moi, je me demande bien qui le connaît dans la région !

33 – « Youth Overrided », Cave-In. Cave-In, un groupe que je respecte profondément. Ce morceau ne m’évoque rien en particulier, je ne l’écoute guère souvent, mais je l’aime, tout simplement.

34 – « High And Dry », Radiohead. Quand j’aime un artiste, quand j’aime un disque, j’ai envie de tout connaître, de tout acheter le concernant… en 1997, après la sortie de « Ok Computer », j’ai ainsi ressenti le besoin de tout savoir sur Radiohead, et de me procurer par conséquent leur entière discographie… C’est à Nöel 97 que l’on m’a offert « The Bends », dont je connaissais déjà certains morceaux – dont « High And Dry » après les avoir vu en clip sur MCM… Cet album, que je le considère toujours comme le meilleur de Radiohead.

35 – « Liberation Frequency », Refused. Je ne sais vraiment pas où j’ai entendu ce morceau pour la première fois. Probablement chez Slyv, lors d’une soirée au Rouret ‘à l’ancienne’. Eric avait gravé plusieurs disques pour Slyv. Même si « New Noise » reste le morceau le plus marquant que j’ai entendu de la part de Refused, il n’en reste pas moins que ce morceau est également exceptionnel !

36 – « Banquet », Bloc Party. Décidément, j’aurai mis bien du temps avant d’adhérer définitivement au son de Bloc Party. Plus je l’écoute, « Banquet », et plus je l’apprécie… Mais qui n’apprécie pas « Banquet » de Bloc Party ? Guillaume écoute ça dans sa caisse, Eric le mettait souvent en Thaïlande, Caro l’a depuis longtemps dans son ordi, Aurélie adore elle aussi, Fred également, bref un peu tout le monde !

37 – « No Way To Decide », Eight. Même si j’ai vu Eight en concert à Wellington (août 2004), ce morceau me rappelle avant tout les nombreuses fois où j’allais écoutais leur album dans le magasin « Sounds » sur Queen Street, au début 2004. Parfois, je rentrais dans le magasin, j’écoutais juste « No Way To Decide », premier morceau de l’album, puis ressortais et reprenais mon chemin… J’étais rassasié.

38 – « This Song For The True And Passionate Lovers Of Music », Shai Hulud. Je me revois, très précisément, traverser les Jardins du Luxembourg à Paris, en octobre 2002, en écoutant Shai Hulud à fond sur mon discman.

Dimanche 4 décembre 2005

39 – « My Name Is Jonas », Weezer. Voici ma chanson préférée de Weezer ! Durant longtemps, je croyais que Weezer n’était qu’une pâle copie des Pixies, alors que je ne les avais jamais entendus… Pourquoi ? Aucune idée ! Mes premiers souvenirs de Weezer remontent en fait à l’époque où Arno et Pile jouaient dans un groupe, avec un certain David au chant… Ils reprenaient plusieurs tubes pop/rock, dont deux morceaux de Weezer : Undone et celle-ci. Enfin, je n’en suis plus bien sûr… Mais ce morceau en tout cas me fait penser à leur groupe de l’époque ! Et aussi, ou même surtout, à toutes ces soirées où le « Blue album » de Weezer finissait à un moment ou un autre dans la chaîne stéréo… A Roquefort, chez Loïc, ou encore chez moi… Ce morceau fait toujours du bien !

40 – « Soothe Me », Beatsteacks. Concert des Beatsteacks au Melkweg, à Amsterdam, en avril 2002. Avec Caro. Concert mémorable ! Avant de les voir sur scène, on ne les connaissait pas, si ce n’est un morceau que j’avais entendu sur une compile Rocksound (« Summer »). Le lendemain, on s’est rués dans le premier disquaire qu’on pouvait trouver pour acheter leur CD « Living Target » ! Et depuis, à chaque fois qu’on l’écoute, on ressent toujours le même plaisir… Un vrai disque de rock !

41 – « Keep On My Side », Ammonia. Encore un hit imparable, que je comparerais une fois de plus au « Popular » de Nada Surf, mais provenant d’un groupe malheureusement méconnu sur notre continent (ils sont Australiens)… D’ailleurs, depuis 1998, année durant laquelle j’ai écouté cette chanson pour la première fois, je recherche inlassablement, dans tous les magasins de disques auxquels je me rends, le CD dont est issu « Keep On My Side ». Le trouverai-je un jour ? En attendant, la chanson se porte bien sur mon i-tunes : c’est le 4**e morceau le plus écouté, avec 54 passages sur mon ordi !

42 – « Kill Me Quickly », Thrice. Si « Translocation » demeure ma chanson culte, « Kill Me Quickly » de Thrice n’arrive pas très loin derrière ! Il n’y a rien de plus jouissif que d’écouter « Kill Me Quickly » à fond dans ma Clio ! En général, je monte le volume jusqu’à 24, lorsque je ne peux distinguer aucun autre son que celui émanant de la chanson… Ce morceau m’a ainsi accompagné à travers de nombreuses autoroutes et routes nationales et autres départementales, pour rallier Barcelone, Chusclan, Brides les Bains, Toulon, Cannes ou bien Saint Dalmas… Récemment, lorsque je bossais au Carrefour Lingostières, j’écoutais tous les jours, durant le trajet, ma cassette de Thrice… Et lorsque je n’avais pas bien profité de « Kill Me Quickly », je n’hésitais pas à rembobiner la cassette pour la réécouter… Suis-je fou ?

43 – « The Sense », Hot Water Music. Après la déception de “A Flight And A Crash” en 2001, on aurait pu penser que Hot Water Music était fini, qu’ils avaient perdu leur inspiration et leur énergie incomparables… La réponse est rapidement venue, en octobre 2002, avec la sortie de « Caution » : une grosse claque dans la gueule, avec notamment des morceaux comme « The Sense » qui nous prouvent que Hot Water Music ne s’est jamais aussi bien porté ! La fin du morceau, avec ce duo Wollard/Ragan au chant, est carrément magique ! Du grand art…

44 – « Larger Than Life », The Feelers. Là, je pense immanquablement à la Nouvelle-Zélande ! Et plus particulièrement à l’Eden Park où l’on entendait tout le temps ce tube à la mi-temps des matchs de Super 12… Je repense également à René, le Chilien, qui adorait cette chanson…

45 – « The Process Of Losing And Gaining », Before Today. Encore un groupe emo/hardcore ; encore un groupe que j’ai connu grâce à Arno. Il m’en a parlé il y a six mois peut-être, puis j’ai téléchargé trois morceaux via Soulseek. La première écoute de « The Process Of Losing And Gaining » ne m’avait pas forcément convaincu. En revanche, après avoir visionné le clip de cette chanson sur internet (clip où on les voit sur scène, tout simplement), j’ai de suite saisi pourquoi Arno m’avait dit tant de bien à leur sujet !

46 – « Black », Pearl Jam. Probablement ma chanson préférée, jusqu’à ce que je découvre l’intensité de la scène post-hardcore… Toujours est-il que cette chanson est sublime ; je ne m’en lasserai jamais ! Elle a fait partie de toutes mes compiles, des compiles sur cassette, sur mini-disc, sur CD, sur i-pod… C’est simple : je ne pars jamais en voyage sans avoir au moins une version de « Black » (studio, live à Paris, autres live, acoustique, etc…) sur moi !

Lundi 5 décembre 2005

47 – « Bloodied Up, Alkaline Trio. Encore Alkaline Trio ! Celle-ci figurait également sur la compilation “Another Year On The Street”… Donc mêmes sensations en l’écoutant que celles que j’ai avec « Crawl » (cf. #23).

48 – « Jeune Et Con », Saez. 6 ans, déjà… Mon Dieu, que le temps passe vite ! Un tourbillon de souvenirs s’acharne sur moi, là… Et je pense à Loïc, à ces fins de soirées passées chez lui, avec Eric, dans son petit studio vers Malausséna, un pack de Kro à finir, un paquet de chips éclaté et à moitié entamé, des mégots renversés par terre, le CD de Saez qui tourne infiniment et un jeu de Uno posé en vrac sur la table basse… Je nous revois, tous les trois, au Grand Hôtel sur Félix Faure, avec Riton et Ben, un pote à Loïc, en train de philosopher… En fond sonore « Jeune Et Con »… Janvier 2000, anniversaire d’Ellina ; avec Riton et Ricou, on lui offre l’album de Saez… Et là, je me vois, un soir de novembre 1999, au Marché Plus derrière la maison, je suis devant le rayon des vins tandis que « Jeune Et Con » passe à la radio, et je me dis que cette chanson est vraiment bien… Quelques jours plus tard, je passe à la Fnac avec Eric, j’écoute l’album puis je l’achète… Ce soir-là, Eric m’appelle et me dit « Saez, c’est pas le disque que tu viens d’acheter ? Je viens de voir une affiche, apparemment il joue dans un pub à Nice, ce soir ». Et on y était allé, Eric, Loïc, Riton et moi… Je me revois, vers l’été 2000, en bas du Grand Hôtel, en train d’expliquer à Henri que je n’avais jamais écouté une chanson autant de fois dans la même journée que je ne venais de le faire avec « Jeune Et Con »… Ah ! Saez… toute une époque… Je repense aussi, principalement même, à Anna… Combien de fois a-t-on entendu cette chanson, en l’an 2000 ? Et dans les années qui suivirent ?

49 – « Wasting My Time Again », Freygolo. Morceau issu du dernier album des Freygolo en date… Là encore, toute une période déferle… ça sent la transpiration, la bière ; ça sent la folie du Tapas et de ses concerts enflammés… Même si cet album date de 2004, je les revois très bien, fin 2003, jouer en concert les tout nouveaux morceaux…

50 – « S.S.T », Strike Anywhere. Strike Anywhere, ou la référence, pour moi, en matière de punk/hardcore ! Ce morceau est bien représentatif du savoir-faire de Strike Anywhere : agressivité, lyrics engagées, voix limite braillarde, mélodies hyper efficaces, bref c’est simple mais terriblement bon !

51 – « Slice Paper Wrists », Poison The Well. La frange hardcore/métal que j’aime vraiment… Derrière l’agression sonore se cache une certaine fragilité, une certaine sensibilité que peu de groupes du même genre osent mettre en avant… Là, je me revois au studio, vers la fin 2003…

52 – « Tetly », Slow Gherkin. San Francisco, juillet 2002. J’avais retrouvé dans un parc, vers Ashbury, une petite punk rencontrée sur internet… Elle m’avait fait écouter le disque qui tournait dans son CD player… C’était Slow Gherkin, l’album « Double Happiness », et ça m’a plu dès la première écoute… Je ne suis vraiment pas familier avec l’univers du ska, mais ce disque, je me suis empressé de l’acheter dans le premier disquaire que j’aperçus sur le chemin du retour !

53 – « Jamie », Weezer. Jamie… une longue histoire ! Et surtout un grand délire avec Jeff : un soir, au Jonathan’s, après avoir longuement discuté de la perle qu’était cette chanson, on n’a pas arrêté de harceler le chanteur pour qu’il reprenne « Jamie »… Seulement, il ne connaissait pas ce morceau, mais cela n’a en rien refroidi notre ardeur, et on continuait ainsi à gueuler sans arrêt « Vas-y, joue du Jamie !… Vas-y, joue du Jamie ! »

54 – « Another Song, Another Record », Freygolo. Première chanson du nouvel album, chanson qui porte bien son nom d’ailleurs ! J’ai acheté cet album à l’occasion de sa sortie et du concert « évènement » au Tapas… 10€ avec en prime un poster, ça valait bien le coup ! C’était en septembre 2004 si mes souvenirs sont bons, peu de temps après mon retour de Nouvelle-Zélande.

55 – « Twenty Four Hours », Joy Division. Comme c’est bizarre de passer de Freygolo à Joy Division, de la chaleur à la glace, de la gaîté insouciante à la mélancolie la plus terrifiante… Si Freygolo nous pousse à nous défouler, nous donne envie de chanter et de danser, à l’inverse, Joy Division nous confine au repli vers soi. La seule personne avec laquelle je partage mon admiration envers Joy Division, c’est Eric. Il nous est ainsi arrivé de nous poser sur ma terrasse, en fin d’après-midi, de décapsuler deux bières, mes parents n’étant pas là, et d’écouter, comme ça, « Twenty Four Hours », tout en trinquant, en silence…

56 – « Love Will Tear Us Apart », Joy Division. Décidément ! Encore du Joy Division. Mais ce morceau est différent. Bien plus accessible. Beaucoup plus « gai », ou plutôt, « entraînant », que le précédent. Si on est toujours sur la terrasse, ce coup-ci, on trinque chaleureusement en imaginant les jeunes de l’époque se déchaîner sur cette chanson, en boîte, au début des années 80 !

57 – « I’ll Attack », Thirty Seconds To Mars. La première fois où j’ai entendu cette chanson, destinée au nouvel album de Thirty Seconds To Mars, c’était sur Myspace.com, peu de mois avant la sortie de l’album tant attendu. Morceau énorme, que j’ai vite fait écouter à ma sœur !

58 – « Streaks In The Sky », Thursday. Le son ici est bien pauvre, à des années lumières de celui qu’on retrouve sur les nouveaux disques de Thursday… Mais l’inspiration est là, et ce morceau, qui date de 1998, contient les germes de la bombe que deviendra Thursday par la suite ! Je n’écoute pas souvent ce disque, le premier pour Thursday, mais je me souviens encore du bonheur que j’ai éprouvé le jour où j’ai enfin mis la main dessus, dans un disquaire à San Francisco, en juillet 2002, presque un an après avoir découvert l’album sensation « Full Collapse ».

59 – « Water’s Edge », Seven Mary Three. J’ai découvert ce groupe à l’époque où j’étais ‘en plein’ dans Creed, Pearl Jam, et tous ces groupes de rock américain dont le chanteur possède une voix puissante qui sort de ses tripes… Ce morceau, j’ai dû l’écouter un million de fois quand j’étais en 1**ère année à la fac ; je l’avais mis sur une cassette dont je ne pouvais me passer… D’ici, je sens également l’odeur limite écoeurante des kébabs dans le snack où j’allais commander un sandwich, entre midi et deux, juste en bas de la fac…

60 – « A Corporate Lullaby », A Failsafe Tragedy. Depuis que je suis inscrit sur Myspace, A Failsafe Tragedy est le seul groupe parmi ceux que j’ai découvert sur ce site qui m’a franchement marqué. J’ai pu télécharger trois morceaux, tous aussi bons les uns que les autres ! Mais bon, c’est à ranger dans la catégorie hardcore/métal ; je ne pourrais pas écouter ça du matin au soir… Ceci dit, cette chanson, et les autres de ce groupe, je les écoutais très souvent lorsque je partais, le matin, pour me rendre à la mairie de Nice pour mon stage. Et le soir, évidemment, avec plus d’entrain…

61 – « Ma Jolie », Bear vs. Shark. J’ai trouvé le disque de Bear vs. Shark en occasion, à Groovy Records sur Queen Street, à Auckland, en 2004. Je l’ai acheté – pour une modique somme – car le nom me disait quelque chose… il me semblait bien avoir lu un article sur eux, article qui mentionnait également les noms de Hot Water Music et At The Drive-In si mes souvenirs s’avéraient exact… J’ai donc acheté le disque sans même l’avoir écouté auparavant, et je dois dire que je ne me suis pas trompé ! Les trois premières chansons, dont celle-là fait partie, sont pour le moins extraordinaires… Aussi dingue que cela puisse paraître, sur mon lecteur i-tunes, c’est le 3**e morceau le plus écouté (57 fois à ce jour) ! Pour résumer, c’est un groupe américain qui sort du lot, avec des plans originaux, une passion évidente, un chanteur déjanté… Le feu brûle en eux, ça c’est sûr, mais seront-ils un jour reconnus à leur juste valeur ?

62 – « Cherry Lane », The Datsuns. Une fois de plus, une chanson qui me fait revivre la Nouvelle-Zélande ! Quand l’album des Datsuns est arrivé dans les bacs, je ne pouvais m’empêcher de faire une halte chaque jour au magasin Sounds sur Queen street, avant d’aller en cours, histoire de profiter des trois minutes treize de bonheur que procure cette chanson !

63 – « In The Garage », Weezer. Autre pépite pop/rock illuminant le « Blue album », cette chanson était la préférée de Loïc. Euh… je n’en suis pas si sûr. En tout cas, c’est l’une de mes préférées, sans aucun doute !

64 – « Between Rupture & Rapture », Thursday. Je connaissais cette chanson bien avant la sortie de l’album « War All The Time », car je l’avais téléchargée via kazaa, fin 2002 peut-être. D’une façon générale, cet album me refait penser au Big Day Out festival, à Auckland, en janvier 2004, où je les avais vus. Ils jouaient en même temps que Metallica ; la plupart des gens se trouvaient ainsi devant la grande scène pour admirer Metallica. Mon cœur avait penché depuis belle lurette du côté de Thursday, et c’est sans regret que je me suis dirigé vers la « petite » scène, à moitié désertée… Après le concert, j’avais même écrit un article pour le « Entertainment First », le magazine de l’école EF, pour dire ce que les fans de Metallica et les autres avaient raté ce jour-là !

65 – « Like This », Places To Park. Ah, que j’aime ce groupe ! Je n’avais jamais entendu parler d’eux avant de les voir sur scène lors de l’étape du Warped Tour à San Francisco, en juillet 2002… Une révélation ! J’ai immédiatement acheté l’album, que j’ai fait dédicacer par les artistes en question le jour même. Une gigantesque bouffée de fraîcheur que cet album !

66 – « Living In The Shadows », Billy Talent. Je me souviens de ce soir, à l’automne 2003, où l’on prenait, comme à l’accoutumée, l’apéro au studio. Arno a débarqué, un disque dans les mains, et nous a dit, « écoutez moi ça ! ». Il a inséré Billy Talent, a précisé « ça risque de ne pas vous plaire », puis à mis directement « Living In The Shadows ». Une bombe ! Wow ! Depuis l’avènement de feu At The Drive-In, on n’avait pas entendu énormément de groupes jouer avec autant de folie, autant d’intensité, autant de classe !

67 – « An Honest Mistake », The Bravery. Probablement la meilleure chanson produite en 2005, selon mes critères… Ce n’est pas un hasard si c’est le 2**e morceau le plus écouté sur mon i-tunes (60 écoutes) ! Lorsqu’on était, Guillaume et moi, à Paris, chez Riton, en mars de la présente année, je me rappelle avoir lu une excellente critique de The Bravery dans le Rocksound qui venait de paraître. Le genre de critique qui nous donnait plus qu’envie d’écouter ce groupe ! Puis on s’est retrouvés chez Vincent, et je me souviens être allé sur leur site internet pour voir le clip du premier hit single, à savoir « An Honest Mistake »… Coup de foudre instantané ; il ne nous restait plus qu’à attendre la sortie définitive de leur 1**er album ! Guillaume étant à Nantes et se tenant peu informé de l’actualité musicale, à chacune de nos conversations téléphoniques je le tenais au courant des dernières rumeurs concernant la date de sortie de l’album… La « délivrance » est survenue vers la fin du mois de mai. Ouf !

68 – « Detonation », Strike Anywhere. Je crois que tous les morceaux figurant sur ce disque de Strike Anywhere devraient faire partie de ma liste « Greatest songs » ! Là, je repense à cette soirée à Roquefort, vers le mois d’avril 2002 (ou 2003 ?), où les gars des Freygolo étaient venus… Il y avait, en plus de Jeff et d’Arno, François le chanteur, Fred le batteur, et Nico le trompettiste. Rémi le trombone aussi, mais ma mémoire déraille là. Bref. Ils étaient là, et comme ils ne connaissaient pas Strike Anywhere, je leur ai fait écouter l’album « Change Is A Sound » que je venais d’acheter à Amsterdam. Et comme ça leur a plu, on l’a réécouté, encore et encore, jusqu’à ce qu’ils doivent partir… Plusieurs mois après ça, lors d’une émission radio à laquelle ils étaient conviés, à la question « quel est votre dernier coup de cœur en matière de punk/rock », ils ont répondu, unanimement, « Strike Anywhere, excellent groupe américain qu’un pote nous a fait écouter récemment » ! Aujourd’hui encore, j’éprouve une certaine fierté en repensant à ça : j’ai réussi à faire découvrir un groupe à des gars qui sont mille fois plus ‘calés’ que moi en la matière !

69 – « Cute Without The ‘E’ (Cut From The Team) », Taking Back Sunday. Groupe phare de l’écurie Victory Records, j’ai connu Taking Back Sunday en recherchant des groupes similaires à Thursday. Ce morceau figurait en avant-première sur une compile Rocksound ; j’ai immédiatement accroché et me suis rué vers l’album dès sa sortie ! Encore un morceau qui me rappelle le temps que j’ai passé au studio…

70 – « Just Like Honey », The Jesus And Mary Chain. Même si ça fait des années que j’aime ce groupe, et autant de temps que “Just Like Honey” fait partie de mes chansons favorites, il n’empêche que, depuis l’an dernier, je ne peux la dissocier du film « Lost In Translation ». Film remarquable, dont la musique (en particulier cette chanson !) contribue largement à l’atmosphère incomparable qui règne tout au long du film…

Maman aussi aime cette chanson. C’est rare qu’on vibre autant sur une même chanson (mis à part quelques morceaux d’anthologie de U2, tels « With Or Without You », « One », ou encore « Where The Streets Have No Name »).

71 – « Street Spirit (Fade Out) », Radiohead. Morceau sublime, touche finale à un album somptueux. Mon dieu, pourquoi je pense à Pile, et à Harold, et à Portalier également, en ce moment ? Aiment-ils ce morceau ? Je devais probablement écouter cette chanson à l’époque où l’on faisait des soirées, avec Harold.

72 – « In Agonizing Defeat », A Failsafe Tragedy. Quand j’aime un artiste, j’aime le faire connaître autour de moi. Seulement, ma frustration est grande avec A Failsafe Tragedy : d’une part, je ne connais personne d’autre qui les connaît, et d’autre part, je ne vois pas à qui je pourrais les faire écouter ! Pourtant j’ai essayé : une fois, chez Arno à Cagnes sur Mer, j’ai déposé mes trois morceaux de ce groupe sur son ordi. Une autre fois, j’ai envoyé ce morceau à Jeff via MSN. Mais, depuis, aucun écho ! Ni de l’un, ni de l’autre. Eric, quant à lui, n’aimerait pas. J’en suis sûr.

73 – « Dead Letter Office », Dead Letter. C’est marrant, je n’avais jamais fait le rapprochement entre A Failsafe Tragedy et Dead Letter. Mais là, en écoutant ces deux morceaux à la suite, je leur trouve bien des similitudes ! Dead Letter est un groupe néo-zélandais dont le 1**er album se trouvait en écoute à Groovy Records, à Auckland, vers le mois de juin 2004. La pochette a attiré mon attention, j’ai écouté et j’ai aimé, tout simplement. J’ai même fait une critique élogieuse à leur égard dans un exemplaire de « Debate Magazine ».

74 – « Turnstile » (live version), Hot Water Music. Il fut un temps où j’étais littéralement accro à cette chanson. Je me souviens même d’une fois où l’on était à un début de soirée chez quelqu’un, Eric et moi, et, avant d’aller dans le Vieux Nice pour continuer la soirée, j’ai insisté pour que l’on fasse un petit détour jusqu’à chez moi afin que je puisse écouter encore une fois cette version de « Turnstile » ! Elle me donne une pêche incroyable, elle me re-motive en toutes circonstances, elle m’habite, elle me hante, elle m’est indispensable !

75 – « Masterpiece », Bayside. Le jour où j’ai écouté « Sirens And Condolences » (dont « Masterpiece » est le titre d’ouverture), j’ai l’impression que c’était hier… J’étais à Groovy, à Auckland, et j’ai voulu savoir à quoi ressemblait ce groupe dont on disait tant de bien dans la presse spécialisée… Ce jour-là, je ne pourrais dire combien de temps je suis resté à la borne d’écoute, me passant et repassant le disque à maintes reprises… Ce morceau est une œuvre d’art ; je ne pense pas m’en lasser un jour…

76 – « You’re Fired », Strike Anywhere. Morceau qui ouvre “Change Is A Sound”. La claque ! Même si certains reprocheront (n’est-ce pas Jeff ?) cette entrée en matière pour le moins bizarre, avec ce surprenant roulement de batterie, je reste un fan inconditionnel de ce morceau inaugural ! La première fois où je l’ai entendu, c’était dans un magasin de disques à Amsterdam, lors du séjour où l’on a vu les Beatsteacks. J’avais emporté mon discman, et donc, là, je me revois en train de vagabonder le long des canaux d’Amsterdam, mon discman à la main, et cet hymne rageur dans ma tête…

77 – « New Slang », The Shins. Ce n’est que récemment que j’ai rajouté une étoile aux quatre que j’avais déjà mises pour cette chanson. Plus je l’entends, et plus elle m’obsède. Me possède. Et merde, j’ai envie de revoir « Garden State ». Ce film, c’est certainement le meilleur qu’il m’est été donné de voir cette année. Et, même chose que pour « Lost In Translation » : la musique y est pour beaucoup !

78 – « Goodbye With A Smile », Crow Dragon Tea. Groupe punk/hardcore japonais aui m’a mis une claque monumentale en cette fin d’année 2005 ! La bonne surprise musicale de ce périple en Asie. Le disque était en écoute au HMV de Shibuya, à Tokyo. Avec Eric, on a halluciné en entendant pareille intensité de la part de Japonais. Inutile de préciser que l’on ne s’est pas fait priés pour l’acheter, ce putain de bon disque hardcore…

Mardi 6 décembre 2005

79 – « What I’ve Lost », The Datsuns. Un soir hivernal, en début d’année, on allait, Eric et moi, à une fête organisée par Slyv’ dans le nouvel appart’ qu’il partageait avec Carine à Roquebrune. En route, je lui faisais écouter une cassette reprenant tous mes morceaux préférés d’artistes kiwi. Je crois bien qu’il avait déjà téléchargé quelques morceaux des Datsuns. Lorsque ce morceau est arrivé, il m’a dit, « ah ouais, celle là c’est la meilleure ! ». Euh, je ne sais vraiment pas pourquoi je me rappelle de ça !

80 – « Roseability », Idlewild. Oh, que ça sent bon l’hiver, et la neige, et cette formidable semaine passée à la Foux d’Allos fin 2000, début 2001 ! Petite merveille de disque pop/rock, accessible à tous et regorgeant de tubes enivrants tels ce « Roseability », c’est malgré tout dans ma propre solitude que j’ai le plus apprécié « 100 Broken Windows »… Disque que j’associerai longtemps avec « Le Temps des Boni » de Denis Lalanne, ce bouquin que je dévorais tout en écoutant « 100 Broken Windows », à chaque temps mort que m’offrait ce séjour à la Foux D’Allos…

81 – « Losing My Religion », REM. L’un des tout premiers tubes de rock que j’ai aimé… Et dire qu’à une époque, j’enregistrais tous les lundi soirs, sur MCM, l’émission spéciale « rock » qui diffusait uniquement des clips des plus grands tubes des années 90… Ce morceau revenait régulièrement, mais je ne m’en lassais pas…

82 – « 220 Years », Hot Water Music. Je me souviens d’un article paru dans le magazine underground américain « Maximum Rock’n’Roll », où un gars décrivait précisément comment il avait découvert ce morceau, avant de faire comprendre aux lecteurs que ce morceau lui avait en quelque sorte changé la vie… Aussi absurde que cela puisse paraître, je comprends aisément ce type, à la différence près que mon « 220 Years », ce serait plutôt « Translocation »… Ceci dit, dès leur premier véritable album, Hot Water Music annonçait la couleur !

83 – « Calm Americans », Elliott. Album divin, la synthèse parfaite entre l’énergie du hardcore et la beauté de la pop… Le terme « emo » serait trop réducteur pour caractériser le son d’Elliott, qui dépasse de loin tous les courants musicaux en vogue… En définitive, c’est un album intemporel, qui a pour vocation de séduire tout amateur de bonne musique… J’ai d’ailleurs prêté ce disque à Guillaume, pourtant peu enclin à écouter du hardcore, et il a immédiatement « adopté » ce disque !

84 – « Iodine », Jawbox. Il y avait un magasin spécialisé dans les disques d’occasion, et même dans les disques pirates, qui se trouvaient dans une rue parallèle à Notre Dame. J’y allais régulièrement, après qu’un ami de Matthieu m’ait dit qu’on pouvait y dénicher quelques perles rares de Pearl Jam. Seulement, voilà, la perle rare, elle n’est pas provenue de la part de Pearl Jam, mais plutôt de ce disque, intitulé « Jawbox » tout simplement ! Et notamment de cette chanson, « Iodine », petite merveille à la fois électrique, mélancolique et mélodique… Si j’ai acheté cet album, sans l’avoir écouté auparavant, c’est que le nom me disait quelque chose, mais je suis passé un grand nombre de fois devant avant de me décider !

85 – « Hand In My Pocket », Alanis Morissette. Les plus belles chansons d’Alanis Morissette sont ancrées en moi depuis ses débuts, et ça, je ne l’ai su que récemment, en redécouvrant son premier album… Toute une époque ressurgit, une époque où pourtant je n’écoutais pas de musique… Ainsi voici les années 95/96, et je revois ma mère faisant le tour des disquaires de Nice à la recherche de cet album qui passait sur toutes les radios américaines, mais qui malheureusement mettra un certain temps avant de frapper notre territoire !

86 – « Unconditional », The Bravery. Deuxième morceau énorme, qui ressort largement du lot sur ce premier disque de The Bravery. Celui-là aussi, on l’a vu pour la première fois en clip, chez Vince à Bruxelles. Dommage, s’il y avait plus de titres de cet acabit sur cet album, et s’il était sorti à un moment plus propice, il aurait pu sérieusement rivaliser avec le premier album des Strokes en tant que disque qui nous aura le plus marqué depuis le début du millénaire !

87 – « Future », Cut Copy. C’était il n’y a pas si longtemps. Une réunion de famille chez ma tante Flo. Après le repas, on s’est posés, Clo, Caro, Béa et moi, dans le salon Home Cinema de Patrick et Flo, un salon hyper bien équipé avec une acoustique impressionnante, et Béa a sorti son i-pod, puis nous a fait écouter quelques nouveautés en provenance d’Australie… Lorsque le son de « Future » est sorti des enceintes, on est restés muets, Clo, Caro et moi, complètement hypnotisés par ce son hallucinant ! Depuis, je reste fixé sur cette première écoute, mais je dois reconnaître que sur mon ordi, ce n’est plus vraiment pareil…

88 – « Last Goodbye », Jeff Buckley. Encore une chanson sublime du regretté Jeff Buckley, encore une chanson incroyablement triste… L’écoute du morceau se suffit à elle-même ; il n’y a plus grand-chose à rajouter…

89 – « Fake Plastic Trees », Radiohead. 4**e morceau sur « The Bends », faisant suite à « High And Dry »… J’ai eu la chance de voir Radiohead sur scène, c’était dans un cadre idyllique à Fréjus, en 2000, peu de temps avant la sortie de « Kid A ». Mais je suis un peu resté sur ma fin, dans la mesure où ils ont joué ce soir là beaucoup de morceaux de l’album à paraître, ainsi que d’autres de « OK Computer », et trop peu, à mon goût, issus de « The Bends ». Or, pour moi, Radiohead, c’est avant tout « The Bends » !

Mercredi 7 décembre 2005

90 – « The Greatest Fall Of All Time », Matchbook Romance. *Combien d’albums de ce style là ai-je donc acheté depuis 2002 ?*Bien trop pour pouvoir les énumérer ! On s’en lasse. Toutefois, des chansons comme celle-là me remémore une période que j’ai plus qu’appréciée, celle où je logeais dans le studio que me laissaient mes grand-parents, au Grand Hôtel sur Félix-Faure… De l’automne 2002 jusqu’à fin 2003… C’est comme si j’y étais, là, une bouteille de blanc ouverte, mon ordinateur en route et ma tête qui tourne… Voie sans issue.

91 – « Rest Assured », Hot Water Music. J’ai parfois rêvé d’avoir une pièce gigantesque, entièrement consacrée à la musique et dotée d’une acoustique exceptionnelle, avec un son énorme, dans un endroit isolé – pour ne pas être emmerdé par d’éventuels voisins –, tout ça pour avoir le privilège d’écouter à souhait et sans restriction l’album « Forever And Counting » de Hot Water Music. Cette pièce pourrait se situer sur le pont supérieur d’un yacht luxueux naviguant au milieu des îles grecques, ou bien dans une ferme paumée au fin fond de la campagne auvergnate, ou encore dans un bunker retranché à quelques encablures de la Birmanie, cela n’aurait aucune importance, tout ce que j’aimerais, c’est profiter, un jour, pleinement, tout seul, comme ça, des quelques quarante minutes d’intense et d’inexplicable bonheur qui composent ce disque magistral…

92 – « For The Memory Of Love », Grade. Probablement le premier disque d’emo/hardcore que j’ai eu la chance d’écouter. Encore une fois, c’est Arno qui m’a donné cette chance là ! Je n’ai pas accroché d’emblée, mais je me souviens avoir senti quelque chose de spécial dans ces mélodies et cette façon de chanter… Un moment reste en moi : je suis avec Arno, dans sa voiture, c’est un après-midi d’automne, vers la fin 99, et on fonce à travers les rues embouteillées de Nice, fenêtres fermées et autoradio branché, tandis que le son abrasif de Grade résonne dans toute la caisse… En fait, depuis le jour où Arno m’a fait connaître Grade, je recherche cet album, « Under The Radar ». Le soulagement est venu avec Soulseek, logiciel qui m’a permis de télécharger tout l’album au début de l’été !

93 – « Black » (live at Benaroya Hall, octobre 2003), Pearl Jam. C’est une version acoustique de “Black” en concert, se trouvant sur un disque (« Live At Benaroya Hall ») que je me suis procuré en Nouvelle-Zélande, un jour où j’étais en “manque” de Pearl Jam… Un matin où je faisais mon footing matinal sur la Promenade des Anglais, voilà c’était au début de l’été, j’écoutais Pearl Jam sur mon i-pod. Et je me souviens qu’après vingt minutes d’effort, j’étais épuisé et diminuant considérablement mon allure… Mais, alors que ce morceau touchait à sa fin, je me suis littéralement senti pousser des ailes au moment où le public reprend en cœur les paroles… J’ai ressenti un surplus d’énergie extraordinaire, me jetant inconsciemment dans un sprint effréné jusqu’à ce que la chanson soit terminée…

94 – « Buses/No Buses », Bear vs. Shark. J’aimerais, un jour, rencontrer quelqu’un qui reconnaisse le génie qui incarne ce groupe… Peut-être devrais-je le prêter à Arno (Jeff n’aimerait pas, il trouverait ce disque bien trop ‘tordu’). Ou le faire écouter à Anne-Claire ? Tiens, voilà une bonne idée !

95 – « See You In The Shallows », Thrice. Pourquoi ai-je donc demandé au vendeur de ce magasin à Amsterdam, en avril 2002, si je pouvais écouter « The Illusion Of Safety » de Thrice ? Pourquoi cet album, et pas un autre ? Avais-je déjà entendu de Thrice auparavant ? Me rappelais-je que le titre « To What End », l’une des chansons phares de ma compilation « Plea For Peace, Take Action, Volume 1 » était de ce même groupe ? Et si le destin m’avait forcé la main, ce jour-là, à Amsterdam ? Que s’est-il exactement passé ? Pourquoi ai-je donc acheté l’album ce jour-là, juste après l’avoir écouté, alors que je ne l’avais pas particulièrement apprécié ?Pourquoi ai-je tant insisté, de retour chez moi, pour être sûr de l’aimer un jour ?Et si, finalement, je ne pouvais plus jamais m’en passer, de ce fichu CD ?

96 – « I’m A Fake », The Used. Difficile d’aimer autant les chansons du second album de The Used que celles du précédent… Beaucoup de choses ont changé : depuis 2002, j’ai évolué, entre temps j’ai perdu de vue Sylver, et mes amis ont perdu leur intérêt pour ce groupe… Pourtant, certaines, dont « I’m A Fake », sont exceptionnelles ! Dommage, cet album ne me laissera, à l’avenir, pas le moindre souvenir… Ou si peu…

97 – « Alachua » (live at the Hardback), Hot Water Music. Un été, au Canada, c’était l’été 2001, je me suis lancé frénétiquement dans une quête vitale pour moi : obtenir le plus rapidement possible la discogarphie intégrale de Hot Water Music ! C’est ainsi qu’en quelques semaines, je me suis procuré, entre autres, « No Division », « Never Ender », et ce live remarquablement bien enregistré, « Live At The Hardback ».

98 – « Nerdy », Poison The Well. J’allais presque oublier que j’avais vu Poison The Well en concert, à l’occasion du Big Day Out à Auckland, en janvier 2004. Leur prestation intervenait quelques dizaines de minutes avant celle de Thursday, à la fin de la journée alors que j’étais déjà bien fatigué… Je ne les ai donc pas appréciés comme j’aurais peut-être dû, mais je suis tout de même bien content d’avoir vu sur scène ces monstres du hardcore/métal…

99 – « Talkin’ Bout A Revolution », Tracy Chapman. Jean-Baptiste, le Corse qui bossait avec moi à Carrefour pour une mission en intérim, est passé chez moi cet après-midi. Entre deux bières japonaises, et en voyant les différents artistes sur mon i-tunes, il m’a dit qu’il adorait Tracy Chapman. Et là, je me suis demandé, comment ne pas aimer Tracy Chapman ? En entendant ce morceau, je repense à toutes les fois où j’ai entendu un guitariste reprendre cette chanson, « Talkin’ Bout A Revolution », dans un pub – à l’Oxford, au Jonathan’s, au De Klomp, au Pompéi ou ailleurs – et je repense au bien-être que l’on éprouve, à ce moment-là…

Dimanche 11 décembre 2005

100 – « If Ever », Gratitude. Le paysage défile sous mes yeux, ce ne sont que d’obscures banlieues parisiennes, spectacle diamétralement opposé à la beauté de la musique qui s’empare de mes sens… « If Ever » compagnon de route d’un improbable voyage, en attendant de découvrir cette mystérieuse Angelina…

101 – « 36 Degrees », Placebo. De septembre 1997 – date à laquelle j’ai vu Placebo pour la première fois en concert (en première partie de U2 à Montpellier) – à l’an 2000 environ, j’ai eu une véritable addiction envers Placebo… Ce fut ma drogue, mon calment, ma vitamine ! Placebo accompagnait alors chacun de mes pas, chacun de mes faits et gestes durant ces années un peu folles où tout s’est accéléré pour moi…

102 – « Poison In My Veins », Bayside. J’avais conseillé Bayside à Arno ; je ne sais pas s’il a d’abord écouté ce premier disque, mais je sais qu’un jour, il est arrivé chez moi, débordant d’enthousiasme, avec un exemplaire du dernier Bayside qu’il venait d’acheter et qu’il voulait me faire écouter d’urgence !

103 – « I Don’t Have The Map », Idlewild. La seule fois où je suis parti skier avec mon walkman, c’était à La Foux d’Allos début 2001. Et j’écoutais Idlewild. Ce fut bien périlleux. Mais je tenais à dévaler les pistes, ne serait-ce qu’une fois dans ma vie, en écoutant « I Don’t Have The Map » au niveau sonore maximum. La neige, le froid, Idlewild et moi.

104 – « Competition », Gorilla Biscuits. J’ai voulu écouter Gorilla Biscuits après avoir lu quelque part que c’était le premier groupe de Walter Schreifels, guitariste de Quicksand, l’une des principales influences de Chino Moreno et Deftones. Je me souviens bien de cette première écoute : j’étais à Mission Beach, à San Diego un après-midi durant l’été 2000, et ce jour là j’avais un mal de crâne monstrueux… Je me trouvais dans ce magasin de disque, j’ai demandé à écouter Gorilla Biscuits, et mon mal de crâne a de suite empiré ! « Comment peut on écouter un truc pareil ? » avais-je alors pensé. Mais je l’ai finalement acheté, quelques mois plus tard, après que mon oreille eût été habituée au son ‘hardcore old school’…

105 – « This Is The Part », Gratitude. La première fois où j’ai écouté ce disque, à Gilbert Musique à Paris (mars 2005), j’ai immédiatement accroché sur le 5**e morceau, à savoir « This Is The Part ». De toutes façons, j’étais parti pour acheter ce disque quoiqu’il arrive, étant donné que Gratitude représentait le nouveau groupe de Jonah Matranga, le chanteur de Far. Après plusieurs écoutes, je me suis aperçu que ce disque était une merveille et que ce morceau pouvait tout simplement entrer directement au panthéon des plus grands morceaux de l’histoire du rock !

106 – « The Shooting Star That Destroyed Us », A Static Lullaby. Lorsque je travaillais sur le parking de Marineland, en juillet 2003, j’étais parvenu à dissimuler mon walkman, que j’écoutais dès que je me retrouvais seul, hors du champ de vision des responsables… J’avais deux cassettes : l’une avec l’intégrale de Thursday, l’autre avec A Static Lullaby et Countdown To Life. Ce morceau me rappelle ainsi ces longues et interminables heures que j’ai passées de la sorte, souffrant de la chaleur et de la solitude sur ce maudit parking… Mais, avec de la bonne musique, je crois qu’aucun travail n’est pénible !

107 – « And The Hero Will Drown », Story Of The Year. Encore un disque (« Page Avenue ») que j’ai écouté pour la première fois au Groovy d’Auckland ! Là, c’est toute la période appart’ à Victoria street qui défile dans ma tête… Je me revois, seul dans l’appart’, alors que les autres sont déjà partis à l’école, en train de me faire un café tout en écoutant Story Of The Year pour me réveiller… Je me revois également vers 17h, je rentre à l’appart’, il n’y a personne, et donc j’en profite pour caler du Story Of The Year à fond. Une tartine de Nutella, une tasse de café, et Story, ça faisait partie de mon quotidien entre juin et août 2004. Comme celle-là c’est la première chanson, c’est probablement celle que j’ai le plus écoutée… avec « Until The Day I Die »… Et quand Nolwenn revenait, ou Markus, ou Marina, je baissais vite fait le volume… C’est cool, ils ne se sont jamais plaints de ma musique de « barbare » !

108 – « Darklands », The Jesus And Mary Chain. J’aime The Jesus And Mary Chain depuis le jour où j’ai su que Black Francis, juste avant de lancer l’OVNI Pixies sur la planète du rock, avait passé une annonce pour chercher des musiciens inspirés – entre autres – par ce groupe là ! Ah ! Quel plaisir que de réécouter ce « Darklands » vieux de vingt ans et pourtant toujours aussi surprenant, ce « Darklands » et sa mélodie entêtante, noire et envoûtante ! Excellentissime.

109 – « Right Side Of The Bed », Atreyu. Du métal-hardcore comme on l’aime ! Et quand je dis « on », j’inclus tout le monde ! Mis à part les derniers des incurables, réfractaires à tout son électrique et moderne… Atreyu, ou l’avenir du métal.

110 – « Who’s Gonna Ride Your Wild Horses », U2. Inconsciemment, j’aimais cette chanson depuis mes onze ans. Depuis l’époque où maman et Michèle, la mère de Julien, fumaient des clopes dans le salon tout en papotant et en écoutant « Achtung Baby », le dernier U2 en date. C’était en 1991 ; j’ai redécouvert « Achtung Baby » et cette chanson quand je me suis mis à aimer la musique, à savoir en 1997… U2 : mon premier amour musical.

111 – « Deadbolt », Thrice. Thrice, c’est la bande-son qui rythme ma vie depuis mes vingt-deux ans. J’ai fait, et je ferai encore des kilomètres avec ce groupe, avec ce morceau, dans ma caisse ou à pieds, dans un train ou un avion, nostalgique ou tout joyeux, colérique ou détendu, énergique ou fatigué…

112 – « One », U2. Encore un morceau issu du génial « Achtung Baby », mon album préféré de U2. « One », c’est l’une des plus belles chansons jamais écrites. Inutile de préciser que j’eus le grand frisson dès que résonnèrent les premiers accords de « One » lors du passage de U2 au Nikaia, en août dernier !

113 – « Debaser », Pixies. La folie à l’état pur, le génie à l’état brut ! J’ai connu Pixies lorsque l’on a reçu leur CD best of en cadeau après s’être abonné à « Rock’n’Folk », maman et moi, en 1997. Je n’aurais jamais imaginé qu’un tel cadeau puisse avoir un tel impact sur ma vie ! Pixies, ce sont les années lycée, les premières soirées à l’Oxford, les étés passés en Mayenne, et tant d’autres choses encore !

114 – « Where Is My Mind », Pixies. Pixies, c’est aussi “Where Is My Mind”… Ce morceau a peut-être été popularisé grâce au film “Fight Club”, mais pour moi il évoque un million d’autres souvenirs ! A chaque écoute, je vibre, et je pense, pêle-mêle, à Fred, à Marie, aux guitaristes de l’Ox’ ou du Jonathan’s qui essaient tant bien que mal de reprendre cette chanson, je pense également à ce mini-concert sur la pelouse de la villa à Roquefort, où Arno, Jeff, Pile et David avaient repris « Where Is My Mind »…

119 – « 44, Caliber Love Letter », Alexisonfire. Je me revois, remontant les Champs Elysées en écoutant cette chanson sur mon discman et me demandant pourquoi je venais d’acheter pareil CD (il avait suffi d’un simple sticker sur le boîtier indiquant que ce disque conviendrait aux fans de Thrice pour que je l’achète…). Au final, ce morceau se retrouve dans ma liste des « Greatest songs »…

Mardi 13 décembre 2005

120 – « Bury White », Far. Ernée, vacances de Noël 98. J’avais monté le disque de Far, « Water & Solutions », pour le faire écouter à Jo. Tous les deux, on adorait Deftones, et j’étais persuadé qu’il aimerait Far tout autant. Mais en fait, il connaissait déjà Far, et c’est ainsi qu’on s’est lancés des pogos monstrueux, tous les deux dans le salon de la maison d’Ernée et sous le son de Far… Inoubliable.

121 – « One Armed Scissor », At The Drive-In. Le morceau qui m’a fait connaître At The Drive-In. Sur un sampler Rocksound, début 2000 me semble-t-il. Morceau qu’ils avaient également joué sur le plateau de Nulle Part Ailleurs en cette même année. Depuis, je l’ai écouté des milliers de fois, et les sensations sont toujours les mêmes !

122 – « Atmosphere », Joy Division. Un morceau qui fait froid dans le dos… Un morceau sombre comme la mort, mais d’une beauté lumineuse…

123 – « What’s This Life For », Creed. Je me souviens du temps où cette chanson était ma préférée… Celle que j’écoutais, recroquevillé dans mon lit, avant de plonger dans un impénétrable sommeil… La chanson qui m’apaisait, me soulageait, me faisait rêver… C’était en 1999… il y a si longtemps…

124 – « Monkey Gone To Heaven », Pixies. Comment dire, comment écrire l’amour que j’éprouve envers les Pixies ? « Monkey Gone To Heaven »… là… elle tourne en boucle… Comment passer à la suivante ??

125 – « Popular », Nada Surf. L’hymne power pop par excellence ! Cette chanson pourrait me ramener directement aux années d’insouciance, lorsque j’étais encore adolescent, mais non, elle me plonge dans l’univers Lego, elle me envoie à la période de préparation au bac anglais, et elle me rappelle ce mythique concert où je les ai vus sur scène à Bruxelles, en 2002… « Popular » en rappel pour un final d’anthologie, avec la moitié de la foule sur scène se déchaînant sur le rythme de « Popular »…

**126 – « Understanding In A Car Crash », Thursday.**S’il ne devait rester plus qu’une chanson de Thursday, ce serait celle-là… La première, et la dernière. Première chanson d’eux que j’aie entendue, par la grâce d’un sampler Rocksound bien inspiré, et dernière que j’écouterais, si jamais on avait le don de savoir à quel moment on écoute une chanson pour la dernière fois… Dès les premières écoutes de cette chanson, j’ai senti que ce groupe avait quelque chose de spécial en eux… Arno avait également flairé le bon coup, se procurant l’album dans les plus brefs délais après avoir entendu ce morceau…

**127 – « The Dead Will Rise », A Failsafe Tragedy.**Cette chanson paraît bien fade après “Understanding In A Car Crash”. Toutefois, je l’aime bien. J’ai même un pressentiment positif : je suis certain que, dans un futur proche, cette chanson m’évoquera des souvenirs bien agréable… Oui, c’est comme ça ; cette chanson porte à la rêverie, en dépit de son aspect féroce…

128 – « Sway », Bic Runga. Cinq étoiles pour celle-ci, ça fait peut-être un peu trop… quatre serait amplement suffisant ! Ceci dit, ça reste une remarquable chanson, de la part d’une artiste néo-zélandaise que j’apprécie énormément !

**129 – « Line », Crow Dragon Tea.**L’autre jour, j’ai prêté le disque à Arno. Entre-temps, il a déménagé… il ne sait plus très bien où il a bien pu le mettre, et en plus, il n’a pas eu le temps de l’écouter ! S’il me le perdait, je serais profondément dégoûté ! Dévasté même ! Je pourrais perdre n’importe quel CD, cela ne me gênerait pas plus que cela dans la mesure où je pourrais – a priori – facilement m’en procurer un autre… Mais celui-là, provenant du Japon, introuvable sur Interpunk.com, inconnu des vendeurs de Hit, non, celui-là, je ne dois pas le paumer ! Un disque culte, qui a marqué à sa manière une grosse partie de notre périple asiatique…

Jeudi 15 décembre 2005

130 – « Everlong », Foo Fighters. Foo Fighters, c’est l’un des premiers groupes que j’ai commencé à aimer, ça remonte à 1997 et l’album « The Colour And The Shape ». Cette chanson est géniale, l’une des meilleures du genre… Je me souviens, quelque part au milieu de l’été 1997, alors que je redescendais de Valberg en voiture avec maman, on écoutait ma cassette des Foo Fighters… groupe qu’elle aimait depuis le jour où je m’étais acheté ce fameux disque. J’étais fier d’avoir fait connaître un groupe à ma mère, alors que jusque là, ç’avait été l’inverse ! (Simple Minds, U2, The Doors, etc.)

131 – « Inside Conflict’s Toy », Freygolo. Le magazine Rocksound avait mis ce morceau sur l’un de ses samplers, l’an dernier. Et je me souviens avoir pensé, « wow, c’est génial, avec une chanson pareille, des centaines de Français vont accrocher sur la musique des Freygolo, c’est obligé ! ».

**132 – « I Promise Not To Stay Quiet », Endstand.**A l’époque où je vivais dans le studio, j’avais lu une chronique de ce disque d’Endstand, « Never Fall Into Silence », précisant que ce groupe finlandais était de la trempe des Strike Anywhere et de The Nerve Agents. Il ne m’en a pas fallu plus pour que je me décide à commander l’album sur le site Interpunk.com. Aucun regret ! Dès le premier morceau (à savoir celui-ci), Endstand s’affirme comme l’un des meilleurs groupes punk/hardcore à l’heure actuelle.

133 – « Morning Light », Concord Dawn. De la drum’n’bass néo zélandaise absolument démentielle ! Je ne savais pas que j’aimais ce style de musique, jusqu’au jour où je me suis retrouvé dans cette immense fête urbaine, une nuit d’été à Auckland en plein cœur de la ville… plusieurs groupes et DJ se relayèrent, tandis que des groupes de jeunes bougeaient frénétiquement leur corps jusqu’au bord de l’épuisement… Nuit de pure folie se terminant en apothéose avec le show de Concord Dawn…

Jeudi 22 décembre 2005

134 – « Jeremy », Pearl Jam. Lorsque j’ai commencé à m’intéresser à la musique, mon principal « fournisseur » de CD, celui qui n’hésitait pas une seconde avant de me prêter un disque que j’étais susceptible d’aimer, c’était Pile. En première, il m’avait ainsi prêté ce disque de Pearl Jam, le premier, « Ten ». Impossible de le savoir, de le vérifier, de le quantifier, mais cette semaine où j’ai détenu ce disque a probablement joué le rôle d’un détonateur dans ma quête du style musical idéal… La passion est venue avec Pearl Jam, point barre.

135 – « Vancouver », Jeff Buckley. Tirée de son album posthume, cette chanson laisse un goût amer… Difficile de l’écouter sans penser à la destinée tragique qui attendait ce malheureux Buckley, et pourtant si facile de se l’approprier…

**136 – « For A Bandaged Iris », Poison The Well.**Si ce morceau figure dans mes “Greatest songs”, je crois bien que c’est uniquement grâce à son refrain… En tout cas, ce morceau rappelle volontiers de bons moments de solitude et d’apaisement (en dépit de la brutalité apparente du morceau !) au studio…

137 – « A Box Full Of Sharp Objects », The Used. Des morceaux qui vous mettent une énorme claque d’emblée tel celui-ci, je n’en connais pas des masses… Découvrir un groupe en écoutant un truc pareil d’entrée, il n’y a pas grand-chose de plus jouissif… Mais le plus incroyable de l’histoire, c’est que toutes les autres écoutes sont aussi jouissives… Allez, pour la forme : avec Slyv, de retour de Tignes en janvier 2003, la route est enneigée, les voitures bloquées, c’est la panique, les chaînes sont de sorties, et nous, on passe, tout tranquillement avec mes pneus neige et les fenètres ouvertes, le volume maximum sur « A Box Full Of Sharp Objects » qui fait vibrer la Clio et la chanson qui résonne dans toute la vallée… Elle résonne encore, peut-être.

138 – « Never Ender », Hot Water Music. “Alachua” et “Never Ender” ont été enregistrées à l’époque des sessions pour le disque “Forever And Counting”. Apparemment, elles n’ont pas été jugées suffisamment bonnes pour figurer sur l’album. Et dire que c’est mon disque préféré !

139 – « Porcelain », Thursday. Je m’imagine, avec des potes dans un garage, en train ce composer un morceau… J’aurais écrit les paroles, ils auraient trouvé la mélodie, ça serait « Porcelain »…

140 – « Frustrated Market », Freygolo. Avant qu’ils jouent ce morceau pour la première fois en concert, Jeff et Arno m’avaient prévenu : parmi leurs nouvelles compositions, il y en avait une « pour moi », une que je serais obligé d’aimer. Ils ne s’étaient pas trompés… La partie la plus hardcore de Freygolo se trouve ici, et c’est un véritable trésor.

**141 – « Alive And Well », Rise Against.**Inévitablement, en écoutant ce morceau, je repense aux années où Cube était à Nice… à l’époque, cet album, je ne l’avais pas, mais je l’écoutais sans arrêt, que ce soit chez Cube pour l’apéro, chez Vince où Arno aurait laissé l’album, où encore dans la rue, grâce à mon minidisc…

Lundi 26 décembre 2005

142 – « Last Night », The Strokes. Je n’ai peut être mis que “Is This It” et “Last Night” du premier album des Strokes sur cette liste de lecture, mais tous les autres morceaux auraient tout autant mérité de se trouver ici…

143 – « Manual », Hot Water Music. Encore un morceau sensationnel tiré du grandiose « Forever And Counting ». La particularité de celui-ci, c’est que ce fut l’un des tout premiers sur lesquels j’ai accroché lorsque j’ai découvert Hot Water Music.

144 – « Collapse », Sparta. J’ai été surpris de voir qu’Eric avait l’intégrale de Sparta sur son lecteur Archos. En Thaïlande, que ce soit au KT Guesthouse à Bangkok ou bien sur le balcon de notre bungalow à Koh Samui, « Collapse » de Sparta passait régulièrement et ce n’était pas pour me déplaire… Cette chanson est divine ; le potentiel de Sparta est énorme. Et ça rend bien entendu la séparation de At The Drive-In moins amère…

145 – « New Noise », Refused. Il y a bien longtemps, alors que j’étais au tout début de mon apprentissage de l’univers post-hardcore, Arno m’avait prêté le disque « The Shape Of Punk To Come ». Album référence s’il en est, je n’ai malgré tout pas compris la subtilité de cette musique que crachait les enceintes de ma chambre. Ce n’est que bien plus tard que j’ai réalisé à quel point Refused avait été un groupe influent et « New Noise » une chanson unique et mythique. L’album, je l’ai finalement acheté en prix vert (10€) à la Fnac Place de la République à Paris, en mars dernier.

146 – « No Ordinary Thing », Opshop. Immense succès du côté de la Nouvelle Zélande, cette chanson me rappelle évidemment le bon temps au pays du long nuage blanc, et en particulier la fin du séjour, lorsque Clotilde était là, et qu’on s’est retrouvés à ce concert, dans un pub de Wellington, où Opshop partageait la tête d’affiche avec Eight.

**147 – « The Taste Of Ink », The Used.**Probablement l’une des chansons qui aura le plus marqué notre groupe, au cours des trois ou quatre dernières années… C’est la chanson qu’on avait du mal à passer, sur la fin du séjour à Tignes, car on en était arrivé à un point de saturation… Mais c’est tout de même ce morceau qui nous a accompagné à minuit pile, lors du passage de 2002 à 2003…

Mardi 27 décembre 2005

148 – « Refusal », Strike Anywhere. La rage de Strike Anywhere m’est tout aussi vitale que celle de Hot Water Music. Lorsque j’ai cette musique en moi, j’ai l’impression que je peux renverser des montagnes, je sens qu’aucun obstacle, aucune difficulté n’est insurmontable dans ce monde. Gloire à Strike Anywhere !

**149 – « All Your Fault », A Common Ground.Je devais être en Nouvelle-Zélande lorsqu’ils ont joué au Tapas, juste après les Freygolo. Apparemment, j’ai raté quelque chose… C’est Jeff qui m’a prêté leur 1er album, dont ce morceau fait partie.

**150 – « Drive On To Me », Elliott.**Même si j’avais déjà entendu Elliott par l’intermédiaire d’une chanson issue de leur premier disque, “Drive On To Me” est la chanson qui m’a définitivement révélé ce groupe génial qu’est Elliott. Une nouvelle fois, c’est sur un sampler Rocksound que j’ai découvert cette chanson.

151 – « Obstacle 1 », Interpol. C’est Eric qui m’a amené vers ce groupe. Même s’ils s’en défendent, la ressemblance avec Joy Division est frappante… Mais ce serait un Joy Division bien moderne, élevé à la même école que les Strokes…

152 – « Hey Ya », Outkast. Bien que ce ne soit pas du tout le style de musique que j’aime, je porterai à vie cette chanson au plus profond de mon cœur ! Les souvenirs qu’elle évoque sont trop intenses, trop puissants pour que je puisse un jour l’oublier… Toute l’année 2004 en Nouvelle-Zélande défile dans mon cerveau au fur et à mesure que se déroule le morceau… Les jeudi soirs au Margarita’s bien sûr, mais également les soirées dansantes brésiliennes dans notre appart, les samedi soirs passés dans d’obscurs bars de la côte ouest de l’île du Sud avec Markus et Maria, les week-ends de folie passés dans le Northland ou bien dans le Coromandel… Pas un seul bar en Nouvelle-Zélande ne passait cette chanson au moins une fois au cours de la soirée ! J’ai appris à l’aimer, et ça, c’est l’œuvre du temps et la magie de la nostalgie.

153 – « Cable », Slow Gherkin. C’est dingue comme cette chanson respire le bonheur ! Une fois, j’avais prêté l’album à Guillaume. C’était une époque où il bossait au Johnny’s. Un soir, alors qu’il n’y avait encore que peu de clients, nous étions là, et Guillaume avait mis ce disque en fond sonore… Un moment bien agréable, dont je suis probablement le seul à me souvenir !

**154 – « Where The Streets Have No Name », U2.**C’est, et ce depuis toujours, ma chanson préférée de U2. Elle ouvre « Joshua Tree », comme elle a ouvert mon univers musical à l’époque.

Mercredi 4 janvier 2006

155 – « Quiet Liar », Handsome. J’ai du mal à écouter cette chanson sans penser à la période trouble où je me suis embrouillé avec Slyv à cause d’Audrey… j’écoutais cette chanson pour me détendre… Désormais, j’ai du mal à l’écouter, tout simplement.

156 – « Loaded Dice », Freygolo. Je pars dans un mois en Nouvelle-Zélande. Ne plus voir Freygolo en concert pendant toute une année, ça va vraiment me faire bizarre…

157 – « Giver », Hot Water Music. L’autre soir, c’était le soir du réveillon, avec Jeff et Brian, on a eu une discussion sur Hot Water Music. C’est rassurant d’entendre parler des gens qui comprennent et apprécient ce groupe exceptionnel. Par contre, ils étaient d’accord pour dire que leur dernier album était le moins réussi. Je ne les ai pas contredits. Mais en réécoutant un morceau aussi puissant que « Giver », je me dis que cet album mérite d’autres écoutes…

158 – « Modern Life », Strike Anywhere. Je viens d’aller faire un tour sur le site d’Interpunk. J’aimerais me commander deux - trois trucs avant de partir en Nouvelle-Zélande. Sur le site, je suis allé direct sur la page de Strike Anywhere, j’ai regardé leurs nouveaux tee-shirts, nouveaux sweats, nouveaux badges, puis je me suis déconnecté. Voilà ; Strike Anywhere e basta !

159 – « In Years To Come », Thrice. J’ai entendu récemment la version acoustique de cette chanson. Et j’ai fait « wow ». Quel putain de bon groupe Thrice !

160 – « Laser Sighted Love Hearts », Dead Letter. Que sont-ils devenus depuis 2004? J’aurai la réponse très prochainement, lorsque j’aurai à nouveau foulé le sol néo-zélandais… J’espère que j’aurai l’occasion de les voir en concert cette fois-ci. Dead Letter, voilà un groupe bien méconnu que j’aime profondément !

161 – « One Of Us », Joan Osborne. Hier soir, à l’Oxford, il y avait cette jeune guitariste… Pour être honnête, je ne sais plus très bien si elle a repris ou non cette chanson au cours de la soirée, mais là, en écoutant « One Of Us », je revois cette jeune fille… Elle est sublime, si belle et si fragile, si gracieuse et pourtant si peu féminine… Un mystère. « If God had a name, what would it be ?… ». Mon Dieu, qu’est-ce qu’elle est belle cette chanson !

162 – « Martesia », Places To Park. De tous mes albums, et Dieu sait que je n’en ai pas qu’un (environ 500), celui de Places To Park représente peut-être le plus grand trésor… la perle rare ignorée de tous, le joyau que tout le monde s’arracherait s’il était connu du grand public, le bijou que je n’échangerais contre rien au monde…

163 – « There’s No Place Like A Stranger’s Floor », The Lawrence Arms. Là encore, nous avons affaire à une perle rare. Arno m’a prêté il y a quelques mois ce disque empli de b-sides et autres raretés des Lawrence Arms. Dès la première écoute de cette chanson, j’ai eu l’impression que je la connaissais intimement, comme si elle m’avait accompagné tout au long de ma vie… C’est un véritable hymne à l’amour du punk…

164 – « London Calling », The Clash. Le voilà, l’hymne punk par excellence ! Et s’il n’y avait pas eu les Clash ? Merde, qu’est-ce que je serais en train d’écouter, là ?

165 – « Wave Of Mutilation », Pixies. En Nouvelle-Zélande, en 2004, je me suis retrouvé à un moment donné en manque de Pixies. Je n’avais pas emporté d’albums avec moi ; un matin, je suis sorti rien que pour acheter une compilation des Pixies fraîchement sortie, comprenant tous leurs meilleurs morceaux dont celui-ci, bien entendu… Ainsi, j’ai remonté Queen street, fait une halte express au magasin Sounds, puis je suis rentré à l’appart, ai inséré le CD dans la platine, me suis enfoncé dans le canapé, Markus, Nolwenn et les Brésiliennes dormaient encore, j’ai légèrement monté le volume, d’un cran pas plus, puis me suis laissé transporté sur la planète Pixies… J’étais soulagé. Revigoré.

166 – « Ralé », Charlie Brown Jr. Si tous les morceaux de reggae étaient aussi purs que celui-ci, je crois bien que ça serait mon style de musique préféré… Certes, j’exagère, mais il n’en reste pas moins qu’avec « Ralé », je prends un plaisir fou à me plonger, ne serait-ce que 4mn51, dans l’esprit du reggae…

Jeudi 5 janvier 2006

167 – « This Jagged Alibi », The Escape Engine. Comment ai-je découvert The Escape Engine ? Probablement sur le site Myspace, vers la fin du printemps dernier. En fait, je recherchais un nouveau groupe à vénérer, un groupe qui se situerait à la croisée des chemins entre Hot Water Music et At The Drive-In… Le moteur de recherche sur Myspace a craché plusieurs noms, mais celui-ci m’a immédiatement frappé… Je suis allé sur leur page ; « This Jagged Alibi » pouvait y être téléchargé, je me suis empressé de le faire. En moins de trois minutes, j’étais conquis. Le lendemain, le morceau était déjà sur mon i-pod et tournait en boucle, et je pouvais alors déambuler dans les rues niçoises, ivre d’énergie et fier comme jamais de ma dernière trouvaille !

168 – « A Cradle Of Arguments And Anxiousness », Envy. Si j’ai acheté un album d’Envy au HMV de Shibuya, à Tokyo, c’est avant tout en raison de la réputation de ce groupe et de tout le bien dont on m’avait fait l’écho. Je l’ai donc acheté sans me soucier de l’écouter avant. J’attendais monts et merveilles de ce groupe soi-disant rageur et possédé, mais la première écoute, dans le bus nous conduisant vers Kyoto m’a franchement déçu… J’aurais pu en rester sur cette impression ; peut-être aussi n’étais-je pas en condition pour apprécier ce disque, étant donné la fatigue et la tension qui s’étaient accumulées tout au long du voyage… J’ai donné une seconde chance à ce disque pour me séduire, dès mon retour à Nice. Je l’ai laissé tourner, laissant son charme agir, sans me forcer à le comprendre… Je l’ai ainsi laissé tourner, jusqu’au jour où j’ai compris. J’ai compris que j’avais acheté un grand disque à Shibuya. Bien que je ne comprenne pas un mot à leur langage, j’ai également compris que ces Japonais ressentaient la même chose que moi… Ils ont réussi à retranscrire dans leur musique toute la colère et l’incommensurable énergie qui pouvaient s’accumuler en eux… Nous vivons dans le même univers, où tensions, stress, décadence, infinie beauté, folie, misère et paradoxes se côtoient, pour laisser aux artistes le soin de capter et d’interpréter ces choses là… La révélation m’est venue avec cette chanson, « A Cradle Of Arguments And Anxiousness ». Toute la rage contenue et contrôlée s’efface peu à peu pour libérer un chant d’une immense douceur et pourtant d’une intensité sans pareille…

169 – « The Night I Drove You Home », Vanilla. Un groupe typique de mes années ‘studio’. Au studio ou chez mes parents d’ailleurs, c’était pareil ; Vanilla était en moi. J’ai eu ma période Vanilla au moment où j’écoutais également Elevate’s Newton Theory, Second Rate, Favez, et autres groupes emo français ou suisses du même acabit… Combien de fois me suis-je endormi, à moitié soûl et à moitié rêveur, en me laissant bercer par cette divine mélodie ?

170 – « Santeria », Sublime. Changement de registre avec « Santeria ». Mes premiers souvenirs avec cette chanson remontent à l’époque où Arno, Pile et David avait un groupe. Une fois, ils s’étaient produits dans la cour du BTS où avait été Arno. Une autre fois, ils avaient joué dans un petit square vers Gioffredo à l’occasion d’une fête de la musique, vers la fin des années 90… Et quand ils reprenaient « Santeria », c’est Vincent qui venait chanter… Et ça, je m’en souviens bien. Voir comme ça ses amis sur scène, aussi petite soit-elle, c’est réellement enivrant, et mémorable.

**171 – « Welcome To The Conversation », The Escape Engine.**Il faut que je me commande d’urgence ce premier album de The Escape Engine ! Seulement, il ne se vend pas sur Interpunk, et ça m’embête de l’acheter sur un autre site dans la mesure où je sais qu’avec Interpunk, il n’y a jamais de soucis concernant la livraison ou le paiement… Peut-être devrais-je le commander à Hit ? Et s’ils ne le reçoivent pas avant que je m’en aille ? Certes, j’ai déjà tous leurs morceaux, que j’ai téléchargés récemment. Mais quand j’aime un artiste, je ne peux pas me contenter de profiter de la sorte de leur œuvre… Il me faut le disque, le livret, il me faut payer pour qu’ils continuent à créer !

172 – « Cendrillon », Telephone. Fin de soirée au Subway, on est tous soûls et on se lance dans une danse infernale tandis que les hauts parleurs crachent « Cendrillon » de Telephone…

173 – « These Wooden Ideas », Idlewild. Ce disque d’Idlewild a connu un succès fou auprès des personnes auxquelles j’ai fait connaître ce groupe : Arno, Eric, Riton, Loïc aussi… Partager la musique que j’aime, c’est quelque chose qui me plait…

174 – « The Cannons And Tanks », Small Brown Bike. J’ai commencé à m’intéresser à Small Brown Bike après avoir lu une interview de Hot Water Music où ils recommandaient vivement d’écouter ce groupe-là, alors inconnu… Puis j’ai pu voir deux morceaux en live d’eux sur une cassette vidéo du label « No Idea » que j’avais commandée sur Interpunk. Il ne m’en a pas fallu plus pour que je me mette à commander frénétiquement tous leurs CD déjà parus et à paraître ! Celle-ci est la première du premier album, et, par conséquent, la première qui m’aura réellement marqué… En dépit d’un son pour le moins brouillon, cette chanson me fait toujours autant vibrer…

175 – « Foxtrop Uniform Johnny Kilo », Bloodhound Gang. Impossible de ne pas repenser à ce mois complètement dingue passé en Thaïlande, l’automne dernier. C’est la chanson qui, incontestablement, aura le plus marqué notre séjour, à Eric et moi ! Je me souviens du jour où il a acheté le dernier Bloodhound Gang ; on était sur l’artère principale du Chinatown à Bangkok et j’étais malade comme un chien… On est rentrés au KT Guesthouse, il a foutu le disque, on s’est posés sur la terrasse et on s’est enfilés quelques Chang Beer. Et là, ça allait beaucoup mieux… A partir de là, ce disque – et notamment cette chanson – ne nous a plus quitté : au Japon – dans les ryokans et les youth hostels –, de retour en Thaïlande – dans nos bungalows à Koh Phangan et Koh Samui et surtout à Bangkok, au KT Guesthouse –, et même à Dubai, dans notre vieil hôtel…

176 – « With Or Without You », U2. Une Belle chanson pour conclure, ça ne peut pas faire de mal ! Inconsciemment, j’ai mis une majuscule à ‘belle’. C’est peut-être que, au plus profond de moi, je pense que cette chanson incarne la beauté…

Vendredi 6 janvier 2006

Voilà. Il m’aura fallu presque deux mois pour passer en revue tous ces morceaux qui me tenaient à cœur. J’aimerais apporter quelques précisions : cette liste de mes chansons préférées est forcément incomplète, car elle n’intègre que les chansons des albums que j’ai installés sur mon ordinateur, ou les chansons que j’ai pu télécharger. Ainsi, aucun morceau de Tool, des albums récents de REM ou encore de My Bloody Valentine ne se trouve dans cette liste de lecture… Par ailleurs, ces chansons ne reflètent en aucun cas les morceaux qui m’évoquent le plus de souvenirs. Sinon, j’aurais bien pu incorporer de jolies merdes telles que certains tubes ‘dance’ sur lesquels je me défoulais lors de mes premières booms ou de mes premières sorties en boîte (et merde, dire qu’à une époque, je fréquentais les boîtes… beurk). J’aurais également pu incorporer de très bonnes chansons, qui me rappellent un tas de choses, telles que toutes ces chansons de Garbage grâce auxquelles je révisais le bac ou mes partiels, ces morceaux des Black Eyed Peas qui me rappelleront à vie des soirées extraordinaires passées en Nouvelle-Zélande en 2004, ou encore les hits relativement récents de Franz Ferdinand ou des White Stripes qui évoquent aisément l’année qui vient de s’écouler et ces soirées agitées au Pompéi, au Subway ou au Tapas…

Je le répète, cette liste de lecture ne comprend que des morceaux que j’aime plus que tout, et que j’aimerais quoiqu’il arrive. La plupart d’entre eux m’évoque quelque chose de fort, d’intense, et c’est ce que j’ai essayé de traduire à travers ces quelques lignes (ou plutôt quelques pages !). Quand je me relirai, d’ici quelques années, et que j’écouterai, à nouveau, ces morceaux, je me demande bien ce que je pourrais alors ressentir… Les souvenirs auront peut-être changé, mais les frissons seront les mêmes, et ça, j’en suis sûr ! Le jour où la musique ne fait plus vibrer, la vie s’arrête.