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Le samedi, c'est agréable

L’autre jour, à la fac. Je me dirige vers la salle des Pas Perdus. J’ai un creux ; je m’apprête à sortir un Twix de mon sac. Je vois Alix au loin ; je ne sors pas mon Twix. Pourquoi ? Parce que j’ai peur qu’il me demande s’il peut en prendre un bout. Et même s’il ne dit rien, je me sentirais obligé de lui proposer. C’est Alix ; ça pourrait être n’importe qui d’autre. Je n’aime pas partager. Je suis égoïste. C’est tout ; c’est comme ça.

Hier, visite de l’incinérateur de Nice à l’Ariane. Super, la « sortie de classe ». Pendant le briefing, juste avant la visite, je me suis entendu dire « 200 » à voix haute. Je répondais à une question posée par le directeur de l’incinérateur. Prendre la parole comme ça, en public (attention, on n’était pas plus que 10), cela ne m’était plus arrivé depuis bien des années. Une fois, en CE1 avec Madame Soufflot, je m’étais « gavé », répondant à tout un tas de questions et récoltant au passage toute une série de « bons points ». Sans mauvais jeu de mots, Madame Soufflot en fut époustouflé, et moi, je vous jure, j’étais fier de moi. C’était un samedi matin ; je m’en souviens bien. A cette époque là, les samedi étaient bien agréables. Ils le sont toujours, mais c’est différent. Le samedi, après les cours, papa venait me chercher, et on allait manger à l’aéroport. Emerveillé par les avions, je pouvais rester des heures à les admirer. Puis j’ai grandi, et le samedi est devenu synonyme d’après-midi rugby. Ah ! Quelle belle époque ! Rien, absolument rien ne pouvait m’empêcher de rater un entraînement. Un exemple : un jour, enfin, un samedi, on avait déjeuné à Vaugrenier, dans la villa de papy & mamy. A la fin du repas, je réalisai que j’avais oublié mes affaires à la maison, à Nice. Alors, papy m’emmena à Cap 3000, m’acheta un maillot (rayé bleu ciel et blanc) et un short, puis fila à fond de train jusqu’au Stade Mearelli, pour ne pas que je sois en retard.

Demain, c’est samedi. Toujours synonyme d’après-midi rugby. Mais, désormais, cela se passe à la télé. Je ne joue plus - l’alcool et les sorties ayant pris le dessus.

Bon, je vais bientôt sortir ; il est presque 20 heures et Totak, Eric, Stef et Nico ne devraient pas tarder à rallier le Johnny’s.

Oh… un dernier point : hier, à ma grande surprise, la sœur d’Amandine, dont je n’avais plus de nouvelles depuis plusieurs jours, m’a envoyé un texto pour me préciser qu’elle serait à l’Oxford. J’avais dit à tous mes autres amis que je ne comptais pas sortir (fatigué, plus d’argent, cours le lendemain, etc.). Et pourtant, j’ai bien failli sortir hier soir. Finalement je ne l’ai pas fait. Là, je viens de l’appeler. Elle me rappellera plus tard, vers 22h, si elle compte sortir. Ça serait cool.