Jupiter
Assise, là, dans ce train, je la vois,
A quelques rangées de moi,
A quelques lignées d’Amsterdam
Et elle est belle, et fatiguée
Belle comme Jupiter
Fatiguée comme jamais
Ses pieds sont sales elle dort
Je l’observe elle respire
Elle vit mieux que n’importe qui
Car elle est la vie le désir Jupiter
Et Dame Terre je le sais regrette
D’avoir abandonné une si pure âme
Aux regards les plus pervers
De cette faune humaine qui se traîne
De tram en tram et se déverse,
Le soir, sur les canaux d’Amsterdam.
Texte écrit le 2 octobre 2002